Très rare et relativement mal connu voici l'animal qui aurait la plus grande durée de vie de tous les animaux marins. En effet il pourrait vivre 2700 ans.
L'anémone buissonnante (Savalia savaglia) est vraiment une anémone de mer atypique. De premier abord elle fait vraiment penser à une gorgone. Comme elle, c'est une colonie arborescente dont les ramifications sont situées dans un seul plan. La colonie peut dépasser le mètre de hauteur (Jusqu'à 2m).
Les polypes sont très gros (3 cm). Ils ressemblent à une anémone de mer. Ils ont la forme d'une courte colonne surmontée d’un disque buccal entourée d'une trentaine de tentacules répartis en deux rangées. La rangée inférieure est dirigée vers le bas.
La couleur des colonies, des polypes et de leurs tentacules est jaune. Mais il peut y avoir des variations de teinte entre le jaune blanc et l'ocre.
On connaît mal la biologie de l'anémone buissonnante. Généralement une larve s'implanterait sur une gorgone. Elle nécroserait chimiquement l'axe de la gorgone qu'elle coloniserait alors. Son implémentation serait à terme fatal pour la gorgone. Elle continuerait à croître et s'épaissir en secrétant alors son propre squelette qui enroberait celui de son hôte.
Le squelette est corné très dur et de couleur noire. A cause de cette couleur noire, elle a été appelée à tort "corail noir" par les pécheurs. Plus récemment elle a été dénommée "faux corail noir", Gérardia , "Zoanthaire arborescent" et "anémone buissonnante".
L'anémone buissonnante vit sur des substrats durs entre 10 et 120 mètres de profondeur. Typique des fonds coralligènes, elle est rare eu dessus des 50m et a été observée jusqu'à 900 mètres. C'est une espèce endémique de Méditerranée que l'on retrouve un peu partout. On ne recense que quelques colonies éparses sur les côtes Françaises.
La reproduction est à la fois asexuée (multiplication) et sexuée. Les colonies sont soit mâles soit femelles. La reproduction sexuée ne se manifeste que chez les grandes colonies ayant complètement recouvert la gorgone. Elle aurait lieu à partir de Décembre.
Il y a très peu de peu de chance qu'une fécondation puisse avoir lieu en France. Les colonies sont rares et distantes et sont vraisemblablement issues de larves en provenance des côtes italiennes.
Du fait de sa rareté, des risques d'arrachages par les activités humaines (Ancres, engins de pêche), de la confusion du nom avec le corail noir (donc de l’intérêt débile de certains "collectionneurs") elle est considérée comme une espèce en danger.